Regardons ce que cela veut dire pour les associations :
Savons-nous communiquer ?
Savons-nous rédiger un communiqué de presse ? Savons-nous à qui l'envoyer ? L'envoyons-nous ? Autant de questions qui montrent que nous n'avons sans doute pas les codes qui permettent aux associations de relayer efficacement leurs actualités Avons-nous des comptes sur les réseaux sociaux permettant de diffuser nous même nos informations avant leur reprise par la presse ? Savons-nous choisir des mots-dièses pour être captés par des agrégateurs ? Bref, avons-nous compris les codes d'auto-communication du moment ?
Innovons-nous ?
Avons-nous des nouveautés ? Dépouillons-nous de nouvelles sources ? Avons-nous modifié l'accès à nos données (mise en ligne, type d'accès {payant, gratuit, réservé aux adhérents, temporairement gratuit...}) ?
Maitrisons-nous l'exceptionnel ?
Ces entreprises sont très douées pour relier leur actualité à l'histoire, et annoncer le dépouillement de tel cimetière pendant l'opération "printemps des cimetières" par exemple. Savons-nous faire de même ? Savons nous intégrer notre actualité dans une actualité plus générale afin de toucher un public plus large? Savons-nous parler et nous faire entendre en dehors de la sphère généalogique ?
Connaissons-nous nos relais ?
Nos associations ne sont pas forcément bien grandes et peuvent avoir besoin de relais pour communiquer, ces relais sont plus grands que nous et peuvent amplifier notre petite voix. La Fédération Française de Généalogie, l'association d'histoire locale, voire celle d'archéologie locale, le Souvenir Français ou le Souvenir Napoléonien sont autant de relais qui peuvent nous aider à élargir notre public.
Pour mémoire les archives de ce fil sur notre blog
2 réactions
1 De Caroline - 30/05/2021, 09:09
Je suis une 'petite nouvelle' en généalogie, j'ai repris celle amorcée par mon grand-père maternel, et j'ai fonctionné beaucoup par internet, via les sites d'archives, mais aussi via Geneanet, Filae et Retronews. Ces trois sources m'ont permis de débloquer presque tout concernant les classiques NMD. De fait, je pense que je n'aurais pas eu le réflexe d'aller chercher ces informations du côté des associations généalogiques.
MAIS et c'est là l'objet de mon commentaire...
J'ai trouvé une aide précieuse pour les derniers morceaux de puzzle manquant auprès de quatre personnes : une bénévole sur l'entraide généalogique de Généanet et trois personnes du Fil d'Ariane, qui m'ont permis de mettre la main sur des actes non numérisés, et introuvables sinon. Cette aide personnalisée, c'est vraiment une chose magique. Même si je comprends bien que l'entraide généalogique ne peut et ne doit devenir une forme de remplacement au travail d'un généalogiste professionnel.
Peut-être les associations de généalogie pourraient-elles insister sur les données qu'elles possèdent en tant que spécialistes des territoires? Des sources complémentaires très spécifiques, des études poussées sur le contexte, leurs publications... Personnellement, c'est, du coup, ce que je suis venue trouver en aller zyeuter du côté de leurs sites. Aller au delà du NMD en comprenant mieux les spécificités de chaque région ; j'ai d'ailleurs été frustrée de voir que des numéros de revues plus anciennes, non numérisées, n'étaient plus toujours accessibles... Alors qu'ils pouvaient contenir des informations précieuses!
Ou encore... Je ne pense pas être la seule "nouvelle", suite au confinement. On est parfois perdus, sur un territoire, concernant les démarches en archives (pourquoi pas un rendez-vous par trimestre où on pourrait s'inscrire, à 5 maximum, pour aller ensemble aux archives d'un département? L'association réservant un créneau et guidant dans les démarches. L'atelier serait bien sûr payant, ça dégagerait de la trésorerie pour l'association. Et si c'est en partenariat avec l'Office du Tourisme du lieu, on peut même envisager une visite guidée de la ville ou d'un éco-musée, l'après-midi... Je rêve un peu, aha.)...
Ou peut-être des conférences virtuelles une fois par mois, pour parler de l'histoire d'un canton, ou des sources sur la région...? Avec possibilité de replays lorsqu'on est abonnés? (Après tout, avec la mobilité, on est de moins en moins présents sur le territoire qui concerne nos ancêtres. Avec la moitié de mes ancêtres vendéens, je serais adhérente de l'association de Challans, mais résidant dans les Yvelines, je ne peux participer aux animations/conférences qui m'étaient proposées...)
Jamais les "grands" sites génériques ne proposeront ça, c'est certain.
2 De JMMF - 05/06/2021, 10:28
Bonjour,
Au début de mon voyage en "Généalogie", j'ai beaucoup espéré dans les associations de Généalogie. J'ai assez vite déchanté : elles se sont souvent transformé en association d'histoire locale. Ce qui n'est pas honteux, mais ce n'est pas ce que recherchent les débutants. L'accès aux relevés est très problématique. Si on a tous ses ascendants sur une seule région, c'est parfait. Mais ce n'est pas mon cas : mes ancêtres arrivent des quatre coins de la France. Pire, ils changent de région, de département au fil du temps ! Impossible de payer une adhésion à chaque fois que l'un deux se promène. Certaines ont déposé leurs relevés sur Généabank. Mais le moteur de recherches de Généabank est obsolète. Ce n'est pas un gros mot ! Il fonctionne, il est juste hors d'âge. Et à chaque fois, la seule possibilité est de prendre un abonnement à l'année ! Les associations pourraient-elles envisager un abonnement pour un mois, par exemple ? Le temps de courir après une personne précise... J'adhère à l'année à 3 associations. Je ne peux pas faire plus financièrement parlant, et c'est déjà beaucoup. Il ne suffit pas de dire "C'est la faute des autres" = c'est la faute de ceux qui publient des arbres sur des sites quasiment gratuit. A elles de trouver des solutions... Et d'axer beaucoup plus sur les débutants. D'expliquer comment on recherche dans un registre paroissial, comment on peut décrypter un acte en latin, en écriture "vieux français", de proposer une méthodologie pour les recherches, d'informer largement sur les bases gratuites qui existent : Mémoire des Hommes, la base Léonore par exemple. Et d'expliquer les particularités locales des actes. Exemple : dans certaines parties de l'Eure, la mention "feu" ou "défunt" n'est pratiquement jamais notée pour les parents des époux d'un mariage. De même qu'un précédent veuvage d'un des époux. Et croyez-moi, si on ne le sait pas, cela peut entraîner des années de recherches inutiles et vaines !
A elles aussi d'utiliser la vidéo pour tout ça ! Si tant de généalogistes débutants se tournent vers Youtube, c'est parce qu'il existe une multitude de tutos, parfaitement bien faits ! La balle est dans leur camp.
Utiliser aussi les infographies statiques ou animées...
A elles aussi de comprendre que les "chercheurs d'ancêtres" n'habitent que très rarement sur leur territoire. Donc, les permanences physiques, c'est bien, mais cela sert à peu de monde.
Une autre idée : faire des recherches dans leurs bases, moyennant une somme très modique, pas plus de 3€, puis envoyer les résultats à la personne qui a demandé. A charge pour elle de retrouver les actes dans les registres.
Sans "changement de logiciel", beaucoup d'associations disparaîtront, dans l'indifférence...