Les différents systèmes de monétisation "à l'acte" se font au travers de Bigenet, Geneanet et Filae. Bigenet revendique 70 millions de relevés soit a peu près autant que les deux autres réunis (qui ont probablement des redondances entre eux, voire avec Bigenet). Et pourtant Bigenet va s'arrêter au 1er janvier 2019. Comme nous le révélait la Revue Française de Généalogie (RFG) le il y a quinze jours, le modèle économique ne fonctionne plus et l'hébergeur (Triatel) se plaint du manque de rentabilité. Mise en cause dans l'article de la RFG la fédération a réagi par une mise au point pointant en particulier la question de l’avenir des associations face à la montée en puissance des sociétés commerciales dans le domaine de la généalogie. Pour 58 associations c'est probablement la douche froide car les services associés (hébergement de site, Clericus...) semblent également concernés par l'arrêt de prestation de Triatel d'après la RFG.

Mais ce séisme peut aussi avoir du bon, il a le mérite de poser de manière claire mais abrupte à 58 associations la question de leur financement. Choisiront-elles d'arrêter la vente de dépouillements (avec éventuellement une entrée dans le système de partage inter-associations Geneabank), choisiront-elles de changer de prestataire pour aller voir l'un des deux autres (qui pourraient bien n'en être plus qu'un à moyen terme) ou vont-ils se laisser séduire par les sirènes américaines comme Ancestry ? A lire les réactions des internautes sur les liens précités, cette dernière option ne semble pas accueillie très favorablement. On verra dans quelques mois quelles sont les options retenues par ces associations.