Le 17 septembre 2019, l’association En Envor, l’histoire contemporaine en Bretagne, structure éditrice d’En Envor, revue d’histoire contemporaine en Bretagne, et du site internet enenvor.fr, a été volontairement dissoute par ses membres. La raison en est qu'à l'hiver 2018-2019 ils ont écrit un article sur tout le bien qu'ils pensaient de l’exposition « Robert Doisneau, l’œil malicieux » présentée au Musée des beaux-arts de Quimper. Pour illustrer le propos, ils avaient illustré leur texte de deux photos de Robert Doisneau : « Bigoudène place Bienvenüe » et « Le baiser de l’hôtel de ville ».
L’agence de photographie Gamma Rapho représentant les ayants-droits, via un cabinet d'avocat a alors réclamé à En Envor 4000€ au titre des droits d’exploitation de ces deux clichés. Malgré le fait que cette structure associative n'a tiré aucun bénéfice de cette publicité pour une exposition organisée par un musée, photos que la presse avait d'ailleurs largement reprises, l'agence de photographie n'a rien voulu savoir.
En conséquence la seule solution de l'association est sa dissolution. C'est largement dommage pour tous ceux qui s'intéressaient à l'histoire de la Bretagne, et encore une fois ça nous conforte dans le fait que le modèle actuel des droits d'auteur est un modèle dissymétrique favorisant les descendants des créateurs au détriment de ceux-ci et de leurs admirateurs.
2 réactions
1 De Guillaume - 04/06/2022, 11:36
De même au Japon des patrons de bars ont été en prison pour avoir laissé jouer gratuitement des clients à des anciens jeux vidéos obsolètes sur des émulateurs, c'est expliqué en français et en détail sur Youtube. Encore une histoire de copyfraud
2 De Guillaume - 20/06/2022, 18:52
Malgré ce copyfraud sur les jeux vidéos, Embracer Games Archive, un éditeur suédois de jeux vidéo a annoncé vouloir archiver tous les jeux vidéo (jeux vidéo physiques, les consoles et les accessoires) du monde. Ils disposent à ce jour de 50 000 jeux, consoles et accessoires conservés dans un site à Karlstad (Suède) et ils sont actuellement en phase de collecte afin de combler les manques de ses fonds. Une équipe d'experts a été recrutée pour mener à bien ce chantier : un archiviste, un assistant archiviste, un ingénieur technique et un responsable de l'approvisionnement. A terme, ces objets pourront être mis à disposition des musées et des institutions désireuses d'exposer cette production mais bien qu'ils annoncent vouloir préserver la culture des jeux, rien ne dit qu'ils seront jouables. C'est à lire sur Archimag