Aujourd'hui quelques voix commencent à mettre en perspective cette publication. Par exemple l'archiviste Camille Causse sur son blog Camicaos pose la "délicate utilisation des archives intimes" et confronte le point de vue de l'éditeur (aujourd'hui la journaliste) et celui de Delphine de Vigan qui dans son dernier ouvrage «D’après une histoire vraie » demande à se que ses cahiers relatant son journal intime soient brulés à sa mort. Où se trouve donc la limite entre Histoire et violation de la vie privée ? Elle conclue devant le succès de ce "Madeleine Project" que "La quête de vérité et l’intérêt pour autrui dans une société très nombriliste semblent être devenus la nouvelle tendance."

On retrouve également sur le blog Toutalego de Sophie Gourion un article intitullé "Leave Madeleine Alone" qui trouve que "jeter en pâture les effets personnels de cette femme sur Twitter, ses lettres, ses vêtements, ses bijoux est d’une violence incroyable". Qu'aurait-dit Madeleine de tout ça ? Elle nous pose aussi la question de savoir si cela veut-il dire que les morts n’ont plus le droit à la vie privée ? Que leur vie tombe mécaniquement dans le domaine public si la famille ne s’y oppose pas ?

Alors qu'en pensez vous, vous en tant que généalogistes ?