Souvenons-nous, en 2007 Guillaume de Morant nous relatait l'histoire de ces généalogistes auvergnats fichés par toutes les polices du monde.... la généalogie génétique menait au fichage, l'exemple de la dérive à laquelle il ne faut pas arriver.
En 2008 c'est Jean-Yves Baxter qui nous informait de la crainte sur les droits civiques qu'exprimaient les britanniques soumis à un recensement ADN, là c'est le recensement médical qui menait à un fichage.
En 2009 dans la revue du Cercle Généalogique de Languedoc, Jean-Claude Euzet donnait entre autres infos intéressantes que le très sérieux American Journal of Human Genetics publiait une étude sur l'influence d'évènements historiques (la conquête arabe et les croisades) au Liban sur la diversité du chromosome Y, selon les groupes religieux (musulmans et chrétiens). Là aussi on voit que la frontière entre enquête génétique et enquête sociologique est fine et peut vite mener à une dérive communautariste.
Début février 2010 c'est le site Panoptique qui nous informait qu'aux Etats-Unis, la plupart des états préconisent que chaque nouveau-né subisse une batterie de 28 à 54 tests et que l’ADN récupéré soit stocké dans les laboratoires de chaque état pour une durée de trois mois à l’infini, suivant l’état. On sent très vite que la dérive du fichage est de retour sous des prétextes médicaux.
Sur les trois dernières années on voit que ce n'est plus l'axe généalogique qui à servi de prétexte dans ces cas litigieux mais d'autres axes (enquête sociologique, besoins de santé ...) On voit aussi que les problèmes de destination des données est crucial et que le sérieux mis par la CNIL à suivre ce point est essentiel.
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