Mardi et mercredi dernier (27 et 28 novembre, 5 pilleurs d’épaves sous-marines ont été arrêtés par les douanes en Languedoc-Roussillon. 237 000 euros ont également été saisis, ils provenaient de la vente de 18 000 piastres. L'UNESCO s'est ému du volume du butin (900 objets, des vases et amphores gallo-romaines, des piastres et des canons du XVIIIe siècle) ôté des eaux par ces pilleurs et a lancé un cri d’alarme pour la protection du patrimoine sous-marin.
"Le patrimoine subaquatique est de plus en plus menacé du fait des progrès technologiques qui permettent aux chasseurs de trésors de sortir des objets protégés depuis des siècles par les eaux" a déclaré, la sous-directrice générale de l’Unesco, Françoise Rivière.
L'Unesco a d'ailleurs publié une convention pour la protection du patrimoine sous-marin il y a 6 ans mais elle n'est toujours pas entrée en vigueur 6 ans après son adoption. Pourquoi ? Parce qu'elle attends que vingt pays l'aient ratifiés ! 20 pays vous avez bien lu ! Quand à la France, elle n'a pas l'intention de signer cette convention car elle estime cette dernière en contradiction avec sa propre législation plus restrictive.
Rappelons la différence entre signature et ratification : en signant une Convention, un État exprime, en principe, son intention de devenir Partie à la Convention. La signature ne préjuge en aucune manière l'éventuelle suite que donnera cet État. La ratification entraîne une obligation juridique pour l'État ratifiant d'appliquer la Convention.
La convention de l’Unesco pourrait ouvrir la voie à l’inscription d’épaves sur la liste du patrimoine mondial, mais elle ne pourra pas protéger physiquement ces épaves des pilleurs
-_- Références -_-
Article du Figaro
Article de Romandie
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