En ce début d'année ce sont encore d'autres archives qui sont vendues dans un silence inquiétant du monde généalogique ! Cette fois-ci c'est une collection de lettres commerciales de 1753 et 1771 qui ont été vendues à Lyon lors d'enchêres traditionnelles à l'Hôtel des Ventes Lyon Presqu'île. Le dynamique directeur des AD de la mayenne a eu l'occasion de s'en émouvoir sur Ouest France et une copie de son interview peut être lu sur le site communautaire "Les Ogres" en milieu de page. Cette dilapidation du patrimoine est a déplorer et on ne peut que la regretter. Espèrons que les AD ont pu en préempter un grand nombre. Certains documents de cette vente ont eux eu encore moins de chance. Malgré une médiatisation de leur vente et la montée au créneau de la ligue des droits de l'homme, 6 lettres mentionnant l'esclavage ont été retirées par le commissaire priseur, c'est à dire qu'elles ont été retournés à leur propriétaire et leur sort dépend de son bon vouloir. On lira avec intérêt l'article bien documenté du site Sangonet

La conclusion de tout ceci me semble être qu'il faut être vigilants aux ventes de papiers anciens. Il est nécessaire que l'information sur leur vente circule afin que les directeurs d'archives soient informés des ventes et puissent intervenir lorsqu'elles sont illégales ou préempter lorsqu'elles sont intéressantes pour le patrimoine national. Si d'aventure vous tombez sur une vente qui vous semble un peu particulière, contactez vos AD ou relayez l'information !