Le nom de «finnois» vient du mot suédois ou norvégien finn (le mot étant identique dans les deux langues) qui désignait à l'origine les Lapons, l'origine suédoise étant plus probable puisque les Suédois finlandais ont eu plus de contact avec les Finnois qu'avec les Norvégiens. Depuis quelques années, le terme Lapon, est lui-même remplacé par celui utilisé par la minorité autochtone: sábme, same ou sami. La communauté same considère que le mot Lapon revêt une connotation méprisante et étrangère et se qualifie elle-même de Same.

Le finnois est une langue non indo-européenne appartenant à la famille ouralienne dont font partie aussi le same (ou lapon), l’estonien, le hongrois, le morvde, etc. Pour plusieurs, le finnois peut paraître une langue relativement exotique, car il ne ressemble à aucune autre langue européenne, sauf l’estonien et un peu le hongrois. Si le finnois ne connaît pas d’article, il possède en revanche un système de 16 déclinaisons (dont 12 courantes), ce qui fait pour un même mot plus de 25 terminaisons différentes (au singulier et au pluriel): talo (nominatif), talon (génitif), taloa (partitif), talona (essif), taloksi (translatif), talossa (inessif), talosta (élatif), taloon (illatif), talolla (adessif), talolta (ablatif), talolle (allatif). Au pluriel, on aura talot, talojen, taloja, taloina, taloiksi, taloissa, taloista, taloihin, taloilla, taloilta, taloille. On parle, pour le finnois, de langue agglutinante, langue dont les suffixes s'ajoutent au radical sans le modifier.

Mais la structure de la langue n’est pas complètement de type agglutinant (comme le turc) et se rapproche des langues à flexions (comme l’espagnol), car le radical est parfois difficile à isoler. Par exemple, le mot vesi («eau») apparaît sous les formes de veden et vettä, alors que le radical est en principe vete. Ajoutons que, en transformant la racine du mot, on obtient une série de mots aux sens différents; il arrive que la même racine donne naissance à des centaines de combinaisons.

Les mots empruntés par le finnois aux langues étrangères peuvent être difficiles à déceler. Par exemple, le mot viikko vient du suédois vecka (apparenté à l'anglais week), pankki de bank, Tukholma de Stockholm. Quant aux mots purement finnois, ils ne sont guère «reconnaissables» comparativement aux langues indo-européennes: kylpyamme («baignoire»), pääsy kielletty («entrée interdite»), ranskalainen («français»), lentokone («avion»), Yhdysvallat («États-Unis)», etc.

On a souvent affirmé que le tiers des finnophones serait bilingue et comprendrait le suédois, l'autre langue officielle. Or, cette proportion de fennophones bilingues est appelée à régresser dans la mesure où la plupart des jeunes préfèrent aujourd'hui apprendre l'anglais plutôt que le suédois.