Ardèche (département) : Différence entre versions

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Le '''département de l'Ardèche''' est un département français qui doit son nom à la rivière [[Ardèche (rivière)|Ardèche]]. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 07. Les habitants sont des ''Ardéchois'', ''Ardéchoises''.
 
Le '''département de l'Ardèche''' est un département français qui doit son nom à la rivière [[Ardèche (rivière)|Ardèche]]. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 07. Les habitants sont des ''Ardéchois'', ''Ardéchoises''.
  
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== TOPOGRAPHIE==
 
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Il est formé de l'ancien Vivarais.
 
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* au  nord, les déparlements de la Loire et du Rhône;  
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* à l'est, le Rhône ,  fleuve qui le sépare des départements de l'Isère et de la Drôme;  
 
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* au sud,  le département du Gard;  
 
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Le sol est montagneux et naturellement fertile, sa nature est assez  variée, et offre un mélange de basaltes, de laves et de terres  sablonneuses, recouvert d'une faible couche d'humus, dont l'épaisseur  varie de 2 à 6 pouces.  
 
Le sol est montagneux et naturellement fertile, sa nature est assez  variée, et offre un mélange de basaltes, de laves et de terres  sablonneuses, recouvert d'une faible couche d'humus, dont l'épaisseur  varie de 2 à 6 pouces.  
Le département, à l'exception de la lisière étroite  et généralement fertile qui règne le long du Rhône, ne renferme pas de  plaines larges même d'une lieue.  
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Le département, à l'exception de la lisière étroite  et généralement fertile qui règne le long du Rhône, ne renferme pas de  plaines larges même d'une lieue.
  
 
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L'Ardèche, le Doux et l'Eyrieux sont les rivières principales qui  coulent dans le département.  
 
L'Ardèche, le Doux et l'Eyrieux sont les rivières principales qui  coulent dans le département.  
 
<br />L'Ardèche et l'Eyrieux y ont tout leur  cours.  
 
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<br />Le Doux a sa source dans la Haute-Loire.  
 
<br />Le Doux a sa source dans la Haute-Loire.  
<br />L'Ardèche est la  seule qui soit navigable sur une petite partie de son cours (8,000 m.) ;  elle commence à être flottable à Aubenas, et porte  bateaux à St-Marlin-d'Ardèche.
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<br />L'Ardèche est la  seule qui soit navigable sur une petite partie de son cours (8,000 m.) ;  elle commence à être flottable à Aubenas, et porte  bateaux à St-Martin-d'Ardèche.
  
 
La Loire et l'Allier ont leurs sources dans  le département.  
 
La Loire et l'Allier ont leurs sources dans  le département.  
<br />La Loire au pied de la montagne appelée le Gerbier-de-Joncs, dans la cour d'une ferme appelée Loire.  
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<br />La Loire au pied de la montagne appelée le Gerbier-de-Joncs, dans la cour d'une ferme appelée Loire.
  
 
===Lacs, Etangs===  
 
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Le département renferme quelques étangs et un petit nombre de lacs. Le  plus considérable est le lac d'Issarlès , qui parait occuper le cratère  d'un ancien volcan , et dont la circonférence est d'environ 1,500  mètres. Il existe dans quelques cavernes des gouffres remplis d'eau dont  on prétend n'avoir jamais pu trouver le fond. Routes.  
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Le département renferme quelques étangs et un petit nombre de lacs. Le  plus considérable est le lac d'Issarlès , qui parait occuper le cratère  d'un ancien volcan , et dont la circonférence est d'environ 1,500  mètres. Il existe dans quelques cavernes des gouffres remplis d'eau dont  on prétend n'avoir jamais pu trouver le fond. Routes.
  
 
==MÉTÉOROLOGIE==
 
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Les  observateurs du département attribuent aux défrichements une grande  influence sur les changements que la température a éprouvés depuis un  demi-siècle.  
 
Les  observateurs du département attribuent aux défrichements une grande  influence sur les changements que la température a éprouvés depuis un  demi-siècle.  
M. de Laroque, ancien sous-préfet de Tournon , dit que  l'olivier était autrefois cultivé avec succès dans cet arrondissement,  et y prospérait même sur des plateaux élevés de 600 mètres au-dessus du  niveau du Rhône. Il affirme aussi qu'un grand nombre de montagnes dont  les sommités étaient couronnées de bois de haute futaie , avaient leurs  flancs garnis de vignobles. « Ces vignobles, dit-il, ont disparu  complètement, et il serait inutile de chercher à rétablir la culture de  la vigne sur ces pentes où la zone déboisée n'a plus un calorique assez  abondant, et où les printemps et les étés sont devenus trop irréguliers. M. Joyeux , médecin distingué , a fait des observations analogues sur  les arrondissements de Privas et de l'Argentière. Vents. —  Il est difficile d'établir quels peuvent être les vents régnants , dans  un déparlement où les vallées divergent autant que dans celui de  l'Ardèche. On a remarqué seulement que les vents glacés du nord et du  nord-ouest, qui soufflent avec violence en avril et mai, causent de  grands dommages à toutes les cultures. Maladies. —  Les affections cutanées et rhumatismales sont les plus communes. On  attribue les maladies dartreuses à l'humidité et à la malpropreté des  habitations des montagnards. Depuis quelques années, la phthisie  pulmonaire aiguë fait de grands progrès dans le département , on la  considère aussi comme un résultat des déboisements. HISTOIRE NATURELLE. Règne Animal.-—  Des forets couvraient autrefois le pays et recelaient une grande  quantité de bêtes fauves, qui ont disparu avec les bois qui leur  servaient de retraite. On n'y trouve plus aujourd'hui que des loups, des  renards, des blaireaux, des belettes et quelques civettes. On  rencontre aussi, mais très rarement , sur les bords du Rhône ou à  l'embouchure des rivières qui s'y jettent, des castors, des loutres et  des tortues. Les animaux domestiques, les mêmes que ceux des  départements voisins, sont en général d'une espèce chélive. La chair des  moutons nourris dans les montagnes est d'un goût exquis, mais leur  laine est grossière. Le gibier à poil ne se compose que de lièvres et  de lapins, mais le gibier ailé est abondant dans la saison. — Les  perdrix rouges des montagnes sont très estimées; on en expédiait  autrefois beaucoup pour Paris, sous le nom de bartavelles du  Vivarais. Les oiseaux qui fréquentent le département sont au nombre  d'environ 230 espèces, dont 120 de passage et 30 rares. Les rivières  et les eaux vives sont très poissonneuses. Les ruisseaux fournissent de  belles écrevisses. On pèche des esturgeons dans le Rhône. Parmi les reptiles, on remarque la vipère, le  serpent à collier, la couleuvre verte et jaune, l'orvet et la salamandre  terrestre. Les insectes, très multipliés, sont suivant les localités  les insectes du nord et ceux du midi. L'éducation des abeilles et celle  des vers à soie (surtout) occupent un rang important dans l'industrie  agricole. Règne Végétal. —  Les anciennes forêts du Vivarais étaient peuplées de chênes, de hêtres,  de pins, dp sapins, de frênes, d'érables , de bouleaux, d'aulnes, etc. Elles couvraient presque toute la partie occidentalo
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<br />M. de Laroque, ancien sous-préfet de Tournon , dit que  l'olivier était autrefois cultivé avec succès dans cet arrondissement,  et y prospérait même sur des plateaux élevés de 600 mètres au-dessus du  niveau du Rhône. Il affirme aussi qu'un grand nombre de montagnes dont  les sommités étaient couronnées de bois de haute futaie , avaient leurs  flancs garnis de vignobles. « Ces vignobles, dit-il, ont disparu  complètement, et il serait inutile de chercher à rétablir la culture de  la vigne sur ces pentes où la zone déboisée n'a plus un calorique assez  abondant, et où les printemps et les étés sont devenus trop irréguliers.  
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<br />M. Joyeux , médecin distingué , a fait des observations analogues sur  les arrondissements de Privas et de l'Argentière.  
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===Vents===
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Il est difficile d'établir quels peuvent être les vents régnants , dans  un département où les vallées divergent autant que dans celui de  l'Ardèche. On a remarqué seulement que les vents glacés du nord et du  nord-ouest, qui soufflent avec violence en avril et mai, causent de  grands dommages à toutes les cultures.
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===Maladies===
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Les affections cutanées et rhumatismales sont les plus communes. On  attribue les maladies dartreuses à l'humidité et à la malpropreté des  habitations des montagnards. Depuis quelques années, la phthisie  pulmonaire aiguë fait de grands progrès dans le département , on la  considère aussi comme un résultat des déboisements.  
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==HISTOIRE NATURELLE==
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===Règne Animal===
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Des forets couvraient autrefois le pays et recelaient une grande  quantité de bêtes fauves, qui ont disparu avec les bois qui leur  servaient de retraite. On n'y trouve plus aujourd'hui que des loups, des  renards, des blaireaux, des belettes et quelques civettes.  
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<br />On  rencontre aussi, mais très rarement , sur les bords du Rhône ou à  l'embouchure des rivières qui s'y jettent, des castors, des loutres et  des tortues.  
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<br />Les animaux domestiques, les mêmes que ceux des  départements voisins, sont en général d'une espèce chélive. La chair des  moutons nourris dans les montagnes est d'un goût exquis, mais leur  laine est grossière.  
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<br />Le gibier à poil ne se compose que de lièvres et  de lapins, mais le gibier ailé est abondant dans la saison. — Les  perdrix rouges des montagnes sont très estimées; on en expédiait  autrefois beaucoup pour Paris, sous le nom de bartavelles du  Vivarais.  
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<br />Les oiseaux qui fréquentent le département sont au nombre  d'environ 230 espèces, dont 120 de passage et 30 rares.  
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Les rivières  et les eaux vives sont très poissonneuses. Les ruisseaux fournissent de  belles écrevisses.  
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<br />On pèche des esturgeons dans le Rhône.  
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Parmi les reptiles, on remarque la vipère, le  serpent à collier, la couleuvre verte et jaune, l'orvet et la salamandre  terrestre.  
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Les insectes, très multipliés, sont suivant les localités  les insectes du nord et ceux du midi. L'éducation des abeilles et celle  des vers à soie (surtout) occupent un rang important dans l'industrie  agricole.  
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===Règne Végétal===
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Les anciennes forêts du Vivarais étaient peuplées de chênes, de hêtres,  de pins, dpe sapins, de frênes, d'érables , de bouleaux, d'aulnes, etc.  
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Elles couvraient presque toute la partie occidentale du pays Leur masse est maintenant réduite à  39,610 hectares. Les essences dominantes sont le pin, le sapin et le  hètre.
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Les plantes indigènes qui croissent dans le département forment  environ 900 espèces. On y trouve un grand nombre de plantes  aromatiques qui ont des propriétés utiles pour la médecine et pour les  arts.
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Le département renferme beaucoup d'arbres fruitiers, parmi  lesquels on remarque le noyer, le châtaignier, l'olivier, le figuier et  le mûrier.
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Les coteaux à l'ouest de l'Ardèche sont couverts de vastes  forêts de marronniers, qui fournissent les excellents marrons dits de Lyon, La vigne prospère sur les bords du Rhône, et donne, suivant la  différence des expositions et des sols , des vins de qualités très  diverses,
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===Règne Minéral===
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Les substances minérales sont très variées dans le département.
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On y  trouve du granit, du schiste; des marbres et des pierres calcaires; du  grès , du gypse , des basaltes , des laves et des pouzzolanes.
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Il y  existe un grand nombre de mines de houille.
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Le Rhône, l'Ardèche et  l'Eyrieux y charrient des paillettes d'or. On en rencontre dans les  scories de la mine d'antimoine de Malbosc.
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<br />L'Argentière possède des  mines d'argent dont l'exploitation n'a été abandonnée que depuis la  découverte de l'[[Amérique (quartier)|Amérique]].
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<br />Des indices de mine de cuivre se montrent  près de Saint-Laurent-les-Bains.
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<br />Des mines de plomb existent aux  environs de Tournon.
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<br />L'antimoine de Malbosc est exploité.
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<br />Enfin la  Voulte possède, à peu de distance du Rhône, une mine de fer très riche.
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===Eaux minérales===
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Le département possède  un grand nombre de sources thermales, et deux établissements fréquentés  d'eaux minérales, à Saint-Laurent et à Vals. Ces dernières sont froides  et contiennent de l'acide carbonique, du bi-carbonate de soude, du sel  marin et de l'oxide de fer;
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<br />on les administre seulement en boisson.
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Les  eaux de Saint-Laurent, dont la chaleur est de 42° à 43° R., sont  employées avec succès dans le traitement de la paralysie et des  affections rhumatismales, et peuvent se prendre en bains, en douches et  en boissons.
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==source==
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France pittoresque, Volume 1 Par Abel Hugo
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Version actuelle en date du 21 juin 2015 à 23:51

Le département de l'Ardèche est un département français qui doit son nom à la rivière Ardèche. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 07. Les habitants sont des Ardéchois, Ardéchoises.

Il est traversé par la rivière Ardèche à qui il doit son nom.

TOPOGRAPHIE

Le département de l'Ardèche est un département méditerranéen, région du sud-est. Il est formé de l'ancien Vivarais.

Ses limites sont
  • au nord, les départements de la Loire et du Rhône;
  • à l'est, le Rhône , fleuve qui le sépare des départements de l'Isère et de la Drôme;
  • au sud, le département du Gard;
  • et à l'ouest, ceux de la Lozère et de la Haute-Loire.

Il lire son nom de la principale rivière qui coule sur son territoire. Sa superficie, d'après l'Annuaire Statistique publié en 1830, est d'environ 550,004 arpens métriques; M. Boltin, dans l'Almanach du Commerce, ne lui en accorde que 548,423.

Sol

Annonay

Le sol est montagneux et naturellement fertile, sa nature est assez variée, et offre un mélange de basaltes, de laves et de terres sablonneuses, recouvert d'une faible couche d'humus, dont l'épaisseur varie de 2 à 6 pouces. Le département, à l'exception de la lisière étroite et généralement fertile qui règne le long du Rhône, ne renferme pas de plaines larges même d'une lieue.

Montagnes

Les montagnes de l'Ardèche sont des ramifications de la longue chaîne des Cévennes. Elles forment dans le département un vaste amphithéâtre dont les degrés vont en s'abaissant du côté du Rhône. La chaîne principale qui sépare les bassins de l'Ardèche et de l'Eyrieux est désignée sous le nom de montagnes du Coiron; le groupe situé au nord du département est nommé montagnes des Boutières, et celui du sud, montagnes de Tanargue.

Le point culminant de toutes ces hauteurs est le Mezenc, élevé de 1,774 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le Gerbier-de-Joncs n'a que 1,562 mètres , et le plateau de Tanargue que 1,528.

La source de l'Ardèche sort de terre, à 1,428 mètres d'élévation, et celle de la Loire à 1,420 mètres. Parmi les lieux habités, les plus élevés du département, on cite la Tour de Loubaresse ( 1,242m.); le château de Devenet(1,175 m. ); le village de Mezilhac ( 1,152 m ); et la place de Saint Bonnet-le-Froid (1,119 m. ).

Les montagnes sont calcaires au bord du Rhône, granitiques et volcaniques dans l'ouest du département.

Rivières

Vallon pont d'arc

L'Ardèche, le Doux et l'Eyrieux sont les rivières principales qui coulent dans le département.
L'Ardèche et l'Eyrieux y ont tout leur cours.
Le Doux a sa source dans la Haute-Loire.
L'Ardèche est la seule qui soit navigable sur une petite partie de son cours (8,000 m.) ; elle commence à être flottable à Aubenas, et porte bateaux à St-Martin-d'Ardèche.

La Loire et l'Allier ont leurs sources dans le département.
La Loire au pied de la montagne appelée le Gerbier-de-Joncs, dans la cour d'une ferme appelée Loire.

Lacs, Etangs

Le département renferme quelques étangs et un petit nombre de lacs. Le plus considérable est le lac d'Issarlès , qui parait occuper le cratère d'un ancien volcan , et dont la circonférence est d'environ 1,500 mètres. Il existe dans quelques cavernes des gouffres remplis d'eau dont on prétend n'avoir jamais pu trouver le fond. Routes.

MÉTÉOROLOGIE

Le département est sujet à de nombreuses variations atmosphériques, à cause des montagnes qui le sillonnent et des vents plus ou moins violents qui en suivent la direction et s'engouffrent dans les vallées.
La température est très chaude dans la vallée du Rhône, douce dans les vallons du nord, et très âpre dans la partie montagneuse, que couvre long-temps une neige épaisse et où l'hiver dure six mois.

Dans l'arrondissement de Privas, la chaleur moyenne des étés est de 22 à 23 degrés Réaumur. Le thermomètre descend l'hiver entre 7° à 8° ; en 1801 il a atteint 13°.

D'après les observations recueillies pendant 52 ans, par Flaugergues , il tombe à Viviers , année moyenne, 33 pouces 11 lignes d'eau. Le nombre des jours pluvieux a été de 102.

Les observateurs du département attribuent aux défrichements une grande influence sur les changements que la température a éprouvés depuis un demi-siècle.
M. de Laroque, ancien sous-préfet de Tournon , dit que l'olivier était autrefois cultivé avec succès dans cet arrondissement, et y prospérait même sur des plateaux élevés de 600 mètres au-dessus du niveau du Rhône. Il affirme aussi qu'un grand nombre de montagnes dont les sommités étaient couronnées de bois de haute futaie , avaient leurs flancs garnis de vignobles. « Ces vignobles, dit-il, ont disparu complètement, et il serait inutile de chercher à rétablir la culture de la vigne sur ces pentes où la zone déboisée n'a plus un calorique assez abondant, et où les printemps et les étés sont devenus trop irréguliers.
M. Joyeux , médecin distingué , a fait des observations analogues sur les arrondissements de Privas et de l'Argentière.

Vents

Il est difficile d'établir quels peuvent être les vents régnants , dans un département où les vallées divergent autant que dans celui de l'Ardèche. On a remarqué seulement que les vents glacés du nord et du nord-ouest, qui soufflent avec violence en avril et mai, causent de grands dommages à toutes les cultures.

Maladies

Les affections cutanées et rhumatismales sont les plus communes. On attribue les maladies dartreuses à l'humidité et à la malpropreté des habitations des montagnards. Depuis quelques années, la phthisie pulmonaire aiguë fait de grands progrès dans le département , on la considère aussi comme un résultat des déboisements.

HISTOIRE NATURELLE

Règne Animal

Des forets couvraient autrefois le pays et recelaient une grande quantité de bêtes fauves, qui ont disparu avec les bois qui leur servaient de retraite. On n'y trouve plus aujourd'hui que des loups, des renards, des blaireaux, des belettes et quelques civettes.
On rencontre aussi, mais très rarement , sur les bords du Rhône ou à l'embouchure des rivières qui s'y jettent, des castors, des loutres et des tortues.
Les animaux domestiques, les mêmes que ceux des départements voisins, sont en général d'une espèce chélive. La chair des moutons nourris dans les montagnes est d'un goût exquis, mais leur laine est grossière.
Le gibier à poil ne se compose que de lièvres et de lapins, mais le gibier ailé est abondant dans la saison. — Les perdrix rouges des montagnes sont très estimées; on en expédiait autrefois beaucoup pour Paris, sous le nom de bartavelles du Vivarais.
Les oiseaux qui fréquentent le département sont au nombre d'environ 230 espèces, dont 120 de passage et 30 rares.

Les rivières et les eaux vives sont très poissonneuses. Les ruisseaux fournissent de belles écrevisses.
On pèche des esturgeons dans le Rhône.

Parmi les reptiles, on remarque la vipère, le serpent à collier, la couleuvre verte et jaune, l'orvet et la salamandre terrestre.

Les insectes, très multipliés, sont suivant les localités les insectes du nord et ceux du midi. L'éducation des abeilles et celle des vers à soie (surtout) occupent un rang important dans l'industrie agricole.

Règne Végétal

Les anciennes forêts du Vivarais étaient peuplées de chênes, de hêtres, de pins, dpe sapins, de frênes, d'érables , de bouleaux, d'aulnes, etc. Elles couvraient presque toute la partie occidentale du pays Leur masse est maintenant réduite à 39,610 hectares. Les essences dominantes sont le pin, le sapin et le hètre.


Les plantes indigènes qui croissent dans le département forment environ 900 espèces. On y trouve un grand nombre de plantes aromatiques qui ont des propriétés utiles pour la médecine et pour les arts.

Le département renferme beaucoup d'arbres fruitiers, parmi lesquels on remarque le noyer, le châtaignier, l'olivier, le figuier et le mûrier. Les coteaux à l'ouest de l'Ardèche sont couverts de vastes forêts de marronniers, qui fournissent les excellents marrons dits de Lyon, La vigne prospère sur les bords du Rhône, et donne, suivant la différence des expositions et des sols , des vins de qualités très diverses,

Règne Minéral

Les substances minérales sont très variées dans le département. On y trouve du granit, du schiste; des marbres et des pierres calcaires; du grès , du gypse , des basaltes , des laves et des pouzzolanes. Il y existe un grand nombre de mines de houille.

Le Rhône, l'Ardèche et l'Eyrieux y charrient des paillettes d'or. On en rencontre dans les scories de la mine d'antimoine de Malbosc.
L'Argentière possède des mines d'argent dont l'exploitation n'a été abandonnée que depuis la découverte de l'Amérique.
Des indices de mine de cuivre se montrent près de Saint-Laurent-les-Bains.
Des mines de plomb existent aux environs de Tournon.
L'antimoine de Malbosc est exploité.
Enfin la Voulte possède, à peu de distance du Rhône, une mine de fer très riche.

Eaux minérales

Le département possède un grand nombre de sources thermales, et deux établissements fréquentés d'eaux minérales, à Saint-Laurent et à Vals. Ces dernières sont froides et contiennent de l'acide carbonique, du bi-carbonate de soude, du sel marin et de l'oxide de fer;
on les administre seulement en boisson.

Les eaux de Saint-Laurent, dont la chaleur est de 42° à 43° R., sont employées avec succès dans le traitement de la paralysie et des affections rhumatismales, et peuvent se prendre en bains, en douches et en boissons.

source

France pittoresque, Volume 1 Par Abel Hugo

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