Le journal Le Monde du 16 décembre commenté sur le blog Thinkingtwice a le premier donné un détail des bénéficiaires : la Bibliothèque nationale de France (BNF) pour ses livres, le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) pour les films, l'Institut national de l'audiovisuel (INA) pour la radio et la télévision, les grands musées (Louvre, Orsay, Centre Pompidou...) pour leurs collections, l'Opéra de Paris ou la Cité de la musique pour leurs archives sonores...
Comme le soulignait Thinkingtwice, il ne manque que les Archives ! L'association des archivistes français (AAF) s'en est ému et a publié un communiqué de presse le 13 janvier dernier rappelant au passage "que les projets de numérisation du patrimoine culturel conduits en France ces 10 dernières années concernent principalement les services d’archives, qui ont fourni au moins 50 % de l’ensemble des collections actuellement numérisées".
Visiblement les services du ministre font la sourde oreille puisque la répartition des 750 millions évoquée ce jour dans le journal "Le Figaro" donne : 140 millions pour la Bibliothèque nationale de France (BNF) ,175 millions pour le Centre national du cinéma (CNC), 95 millions pour l'Institut national de l'audiovisuel (INA), 202 millions d'euros, aux différents établissements publics, tels que le château de Versailles ou le Musée du Louvre par exemple, environ 80 millions d'euros sont alloués au développement des infrastructures au stockage et à l'archivage des données et fichiers numériques, et 58 millions pour l'innovation
Si l'on sort la calculette 140+175+95+202+80+ 58 =750 millions. Pas un sou pour les archives, c'est plus que décevant, c'est méprisant.
5 réactions
1 De Guillaume - 23/01/2010, 12:11
Comme le fait remarquer le site Localtis, ça oublie aussi beaucoup la province, tous les établissements qui doivent recevoir de l'argent sont en région parisienne...
2 De Stéphane Cosson - 24/01/2010, 11:45
Il y a quelques années de cela, le microfilmage des archives avait été confié en grande partie aux Mormons.
Le Ministère voudrait-il recommencer la même opération avec des sociétés privées pour les fonds d'archives qu'il reste à numériser ?
On peut se poser la question.
3 De Rnogar - 25/01/2010, 16:50
J'ai pu, depuis Genève, grâce aux Mormons, consulter tous les registres d'Aulas (Gard) de 1600 à 1825 et faire partiellement la généalogie de ma famille. Il manque que les actes de notaires et d'autre documents en souffrance dans les Archives départementales peu accessibles depuis la Suisse
4 De Guillaume - 28/01/2010, 19:46
@Stéphane Cosson : oui il s'agit bien de sociétés privées cf cet article des Echos
5 De Mad - 04/06/2010, 16:41
Pourquoi alors certains se targuent-ils de faire croire le contraire et... que les 750 millions ne serviraient, qu'à une société française commerciale pour faire cette numérisation des archives ?
La Tribune publiait dernièrement que le géant américain que nous connaissons tous, pourrait se trouver (également) sur les rangs pour toucher ces 750 millions et se voir ainsi remporter la palme numérique en s'attaquant à toute cette numérisation BNF, INA, Musées etc...avec la bénédiction du ministre de la culture... sans toutefois, il est vrai, mentionné nos sacro saintes ARCHIVES dont nous aimerions tous avoir la mise en ligne gratuitement... le rêve !
Alors que faut-il en penser ?
On voudrait nous faire croire, également, que la dite société française aurait mis en demeure toutes les AD. de leur céder GRATUITEMENT leurs droits à l'image, pour mettre en ligne ces numérisations des archives départementales, bien entendu payantes et seraient même aller trouver les directeurs des C.G. avec leurs avocats pour les mettre en demeure de les leur céder, ne leur laissant que quelques jours pour s'éxécuter ?
Qu'en est-il vraiment ?
Et encore que l'association des Archivistes Français s'interrogent sur cette mise en ligne, je le conçois, mais qui en bénéficiera ?
On s'indigne de tout cela et de la VENTE, oh sacrilège... des images de nos précieux registres patrimoniaux...allant même jusqu'à nous faire croire que ce sont les actes qui vont disparaître !!! Ils sont inaliénables bien entendu! Qu'en est-il également de tous les cercles qui ont fait ou font toujours, commerce notoire des relevés de ces registres !
On aimerait comprendre et avoir une réponse claire et définitive afin d'éviter de signer des pétitions qui disent le contraire de ce qui se passe réellement ?
M.A.T.