Aujourd'hui un nouvel opus à partir de l'article du 6 février dernier intitulé "Tout le monde à intérêt à transformer Internet en Minitel"

Dans cet article on peut lire un interview de Benjamin Bayart, président du fournisseur d'accès associatif FDN. Dans une conférence de 2007 il lançait le débat sous le titre "Internet libre ou Minitel 2.0", Il reprend et développe son propos dans cet interview.

Résumons :

  • les éditeurs ont intérêt car leur modèle économique est de diffuser de manière contrôlée et payante
  • les politiques ont intérêt car internet est une fenêtre d'expression qui peut les contester
  • les fournisseurs d'accès ont intérêt à avoir un internet payant à contenu contrôlé et rémunéré

Tout ceci nous montre que la partie non marchande d'internet se réduit comme peau de chagrin, il y a de moins en moins d'hébergeurs gratuits, de moins en moins de choix dans les fournisseurs d'accès. La centralisation de services entiers comme le mail qui maintenant est à 50% chez Google offre un pouvoir potentiellement terrible (filtrage, publicité, intrusion dans la vie privée ...) aux plus gros services du net. L'associatif n'est qu'un petit poisson dans la mer commerciale qu'est devenue le net.

Si l'on regarde le microcosme généalogique on constate par exemple que les acteurs importants du minitel sont devenus des acteurs importants du net.

D'autre part, on peut rapprocher ce propos du débat ayant eu lieu il y a quelques jours sur le forum frg . Des généanautes s'y plaignaient du fait que les recherches sur Geneanet étaient de plus en plus polluées par la publicité.

Là aussi on voit que la gratuité ne résiste qu'au prix de son noyautage (espérons qu'on ira pas jusqu'à la noyade) dans la publicité. Seul un peu d'associatif et quelques initiatives personnelles résistent à la vague de fond de la pub.

Chez FranceGenWeb notre politique est de garder le site sans publicité. Nous avons initié cette politique en 2003 et faisons des efforts pour éliminer nos anciennes pages qui en contiendraient encore. N'hésitez pas à nous interpeler si vous constatiez le contraire sur une de nos pages.