L'étude fait 256 pages ! (15 Mo) donc ce petit article ne cherchera pas à tout commenter mais simplement à relever quand l'on parle de généalogistes.
L'étude commence par nous dire que les généalogistes ont été identifiés comme une communauté d'utilisateurs, mais que rien ne permet de dire qu'il n'existe pas de groupe plus important et non identifié.
Considérant que les pratiques communautaires sur le Web sont les usages d’un groupe défini et doté de caractéristiques spécifiques autour d’un objet nos interlocuteurs pensent être à même de décrire les usages de professeurs et de chercheurs sur Internet. Cet ensemble de personnes peut être considéré comme une communauté identifiée : sur la base de la connaissance de leurs usages du Web il semble possible de faire évoluer les services de Gallica pour mieux les satisfaire.
Les autres publics identifiés comme constituant un groupe homogène, on peut penser aux généalogistes par exemple, ne sont pas associés par nos interlocuteurs à des usages spécifiques. Il pourrait être envisagé de les rencontrer pour recueillir leurs besoins et usages autour des documents numérisés. Cependant, une interrogation apparaît dans le discours des personnes rencontrées :les généalogistes sont un public identifié mais rien ne nous dit s’il est plus important pour Gallica de s’occuper de leurs attentes que de celles d’un autre groupe inconnu mais bien plus important en termes de fréquentation sur Gallica.
L'étude s'oriente à dire que 3 publics sont clairement identifiés : • Les passionnés de généalogie • Les pédagogues et les chercheurs • Les wikipédiens
Elle voit les passionnés de généalogie regroupés autour de Geneanet (parce que 8 internautes l'ont cité, 8 on n'est pas dans la statistique scientifique) et qui fait donc office à leur yeux d'interlocuteur, ce qui n'est pas forcément son rôle premier. Ne serait-ce pas celui de la FFG qui aurait donc tout intérêt à faire reconnaitre son rôle auprès d'autres institutions que les Archives de France ?
La comparaison est ensuite faite avec les bibliothèques numériques des USA (la LOC) et du Québec et leur fonctions de différenciation du contenu en fonction du profil de l’internaute. Effectivement rien de tel pour l'instant sur Gallica, mais c'est peut-être ce qui apparaitra demain !
La bibliothèque du Québec et la Library of Congress hébergent au sein de leur sites plusieurs plate-forme répondant à tel ou tel profil : chercheur, étudiant, généalogiste, simple quidam, … Ces sites de second niveau proposent une animation dédiée (fil d’actualité) et une lecture « spéciale » de la base de donnée générale, permettant par exemple aux généalogistes de faire une recherche avec des clés qui leur correspondent (année de naissance, nom de famille, conjoint, ...).
D'après le diagramme de la p237, le public généalogique semble représenter une dizaine de % des internautes ayant répondu à l'enquête. Ils sont peut-être plus nombreux que ça à fréquenter le site Gallica.
Les généalogistes sont donc reconnus comme l'un des publics de la BNF. Alors si nous leurs disions ci-dessous ce que nous attendons ! A vos commentaires !
Références :
- Les études de la BNF sur son public
- Le décryptage de l'étude 2007-2008 par Infostratèges
Gallica Gallica2 (lire également cet article sur ce blog)
4 réactions
1 De Christiane - 14/08/2008, 18:20
Au moins on ne pourra pas dire que nous sommes médisants avec nos propos sur la fédération de généalogie ! Il est encore plus urgent de s'interroger sur l'avenir de la fédération (mais a t'elle eu un passé ?), que sur l'avenir de la généalogie. Un beau ballon de baudruche qui éclate !
Comment voulez-vous qu'elle fasse reconnaître son rôle ? Elle n'en a pas.............
2 De Guillaume - 15/08/2008, 13:23
Et bien pour le coup Christiane, je vous trouve médisante ;o)
La Fédé a bien sur eu un passé, elle a surement un présent même s'il est méconnu du grand public mais son action a été particulièrement remarquée dans l'élaboration de la nouvelle loi sur les archives, quand a l'avenir il me semble rassurant qu'elle se pose des questions afin d'anticiper autant que possible les changements structurels à avoir.
Son rôle semble bien reconnu par la Direction des Archives de France ou par les sénateurs et parlementaires, il doit néanmoins être mieux reconnu par le grand public. En effet on voit qu'ici la BNF ayant confié son étude à une société indépendante, cette société ne connait pas le milieu et lorsqu'elle interroge les internautes, ceux-ci répondent "majoritairement à 8" Geneanet comme site fédérateur.
C'est très flatteur pour Geneanet, ça l'est moins pour la fédé, on est bien d'accord, mais amha ça veut dire deux choses :
Autant le point a ne demande que de la technique, autant le point b est plus difficile à mettre en œuvre et demande une inventivité et une vivacité qui sont difficiles à mobiliser du jour au lendemain.
Comme disait Destouches
. Je continue de penser que c'est de l'intérieur que peut venir l'évolution, et je salue l'effort fait actuellement pour solliciter les contributions.3 De Christiane - 15/08/2008, 18:30
Finalement votre mot m'a amusé Guillaume, nous faisons le pas en arrière :-) ?
En complément du point a, et après avoir lu les réactions des différents intervenants, la fédé sera connue et reconnue par les organismes divers lorsqu'elle aura fait ce qu'il faut pour être connue et reconnue par les généalogistes, parce que ces derniers y feront référence, sinon nous restons sur le schéma actuel ; ce serait dommage que tous les avis exprimés passent aux oubliettes.
Si je suis d'accord sur l'utilité du questionnaire, je vois dans la prise en compte des résultats, la possiblité pour la fédération de rattraper son retard, avec le travail que cela demande, ce serait déjà pas si mal, anticiper nous n'en sommes pas là !
L'évolution ne peut venir que par l'ouverture vers l'extérieur, sinon ce n'était pas la peine de nous solliciter
J'ai lu aussi l'article sur les archivistes, et le complément avec l'article de Marianne. Dans cet article, écrire que les collectivités ne mettent pas de moyens dans les archives, c'est oublier tous les nouveaux bâtiments qui fleurissent ces dernières années. Dans notre secteur deux nouveaux, et un autre agrandi ces cinq dernières années, plus la numérisation, cela représente pas mal de millions d'euros, et de possibilités de traiter les nouvelles archives. C'est peut-être insuffisant, je n'ai pas la compétence pour m'exprimer sur le sujet, mais c'est considérable par rapport au siècle passé.
4 De FranceGenWeBLog - 22/12/2009, 10:19
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