Cet article titré "Des pans entiers de l'état-civil vont passer aux mains du privé" procède par amalgame et mélange la signature d'un contrat entre deux entreprises privées du secteur généalogique et un rapport sur la "réutilisation des données culturelles" qui est actuellement sur le bureau de la ministre de la Culture.

Reprenons donc calmement le cours des choses. Deux entreprises, la filiale française du géant américain Ancestry et l'étude de généalogie successorale Coutot-Roehrig la société Arfido ont signé un accord pour indexer le fond Coutot (cf cette présentation par Geneinfos) déjà valorisé sur Geneaservices. Il s'agit là d'un contrat entre entreprises privées qui n'a rien à voir avec l'état-civil.

La monétisation de la généalogie n'est pas notre tasse de thé chez FranceGenWeb mais on peut juste remarquer au passage que le fonds concurrent (lui aussi venu d'une entreprise de généalogie successorale), le fonds Andriveau, est, lui, invisible pour les généalogistes européens, il faut changer de continent pour le voir chez les mormons.

Qu'en Quant au rapport sur la "réutilisation des données culturelles", comme le souligne GeneInfos, il y a là beaucoup plus matière à s'inquiéter. L'état doit-il autoriser la mise en place d'opérateurs privés pour vendre un accès à des données publiques. Qui sera propriétaire des données ? Quelle exploitation pourra-t-elle être faite de ces données ? Si je fais un relevé aux AD, pourrais-je encore le distribuer gratuitement alors qu'une concession serait attribuée à tel ou tel opérateur ? Bref il y a là matière à discuter, le blog est ouvert ;o)

Attention, le sujet étant polémique et des sociétés privées pouvant être nommément citées, je vous rappelle que vos propos engagent votre responsabilité. Nous pourrions être amenés à retirer les commentaires manifestement diffamatoires.