Le microfilmage et la numérisation ayant sans doute écarté les pillards des archives, voici qu'ils s'attaquent aux souvenirs de la bataille de Verdun. En effet, comme nous le rappelle le journal suisse "La Liberté" repris par le site d'information Rue89 après la guerre, le sol a été nettoyé mais pas le sous-sol, qui est resté en l'état après que la zone a été décrétée "rouge", c'est-à-dire ne pouvant plus être cultivée ni bâtie.

Fusils rouillés, casques percés, boutons d'uniformes, balles, douilles d'obus, gourdes, objets personnels, parfois même un crâne ou un fémur, tout est bon pour leur razzia. Ce mépris pour les dépouilles humaines me semble révoltant et même méprisant pour ceux qui ont laissé leur vie pour nous. La profanation de cimetière n'est pas loin de leur démarche irresponsable.

Les pillards retournent la terre, creusent, déterrent ce qu'ils trouvent sans autre forme de procès et repartent avec tout ce qui a de la valeur, laissant derrière eux le chaos. Toute l'histoire du lieu disparaît en quelques heures. Les archéologues et historiens n'auront pas la moindre chance de comprendre le quotidien des poilus. C'est comme si chaque visiteur repartait du Parthénon avec une pierre sous le bras.

Bizarrement cette situation scandaleuse n'est pas dénoncée par la presse française. Et bien j'espère qu'elle se réveillera à la suite de Rue89 ! Sauvons notre patrimoine


**** addendum du 11/11/2007****
Le blog de la Revue Française de Généalogie en a parlé également le 20 août puis à nouveau le 11 novembre
Agoravox y a également consacré un article le 11 novembre
**** fin d'addendum****